Le Larvoratoire
Archives des programmations antérieures
Le Larvoratoire est un espace pour les expériences photographiques. Un lieu à l’Arvor, à côté de la mer et au bout de la terre, pour produire et montrer des vibrations, des gestes, des traces, des démarches habitées et des processus en recherche.
Cultiver nos imaginaires, non pour dire le monde tel qu’il est, mais tel que nous l’éprouvons, tel que nous voudrions qu’il soit - ou tel que nous redoutons qu’il devienne.
2023 - Femmes photographes au Larvoratoire
Une programmation féminine et féministe
Les femmes ont-elles une manière spécifique de pratiquer la photographie en tant que femmes ? Pourquoi sont-elles si souvent à la fois devant et derrière l’objectif ? Que nous dit cette ubiquité ? S’agit-il d'enrayer les relations ordinaires de pouvoir ? Sont-elles en quête d’un rapport singulier à l’espace ? Celui du dedans ou celui du dehors ? Ou bien dessinent-elles un autre espace où ces dichotomies n’auraient plus de sens ? Où l’ici serait "ailleurs" ? Où l’intime serait politique ? La photographie (dont les femmes se sont emparées dès son apparition) est-elle, pour elles, un médium privilégié de reconquête de la parole, du rapport à soi et de terrains imaginaires et symboliques ? Pourquoi les femmes sont-elles encore sous-représentées dans les lieux d’expositions ? Quel chemin reste à faire pour ouvrir et nourrir nos regards sur elles et comment y parvenir ?
Dans le sillage de cette riche année 2023 le Larvoratoire continuera, résolument, à soutenir et montrer des regards de femmes.
Exposition
Cléo-Nikita Thomasson
Des cahiers bruts et incandescents ornent les murs du Larvoratoire.
Francesca Woodman
avec Virginie Gautier
Soirée projection lecture autour du livre de Virginie Gautier, Les yeux fermés, les yeux ouverts
Résidence / Exposition
Isabel Perez del Pulgar
Entre combat et exorcisme, un récit de soi politique et flamboyant
2024 - L'image trouvée au cœur de la photographie
Une programmation autour de l'archive et de la photographie vernaculaire
Les photographies et les archives anonymes trouvées, adoptées, réinvesties sont susceptibles d’entraîner nos imaginaires dans des dimensions que nous n’aurions pas soupçonnées. Elles nous embarquent très loin dans des enquêtes, des reconstitutions, des recherches, des interprétations. Rencontres fortuites, elles nous possèdent et nous font dériver vers des aventures parfois démesurées. D’où provient cette puissance des images qui sont jetées, perdues, abandonnées, refoulées ? Qu’est-ce qui fait qu’elles appellent en nous le soin, la collecte, l’envie de les faire revivre, de les recycler, de nous relier à elles ou de dialoguer avec elles ? Est-ce la matérialité de ces archives qui les parent d’une aura singulière ? Y a-t-il au sein de la photographie contemporaine un refus de l’idée que tout est consommable, effaçable, jetable ? Quoi qu’il en soit, ces images trouvées font point de résistance et d’amarrage pour le désir.