Photeurs de trouble

Images flottantes


Résidence photo

20 jours

4 étapes

2020 à 2023


Images flottantes est un projet au long cours, qui se construit par touches successives, d’une année sur l’autre à l’occasion des Gras de Douarnenez.


Chaque année, lors d’une résidence de quelques jours, le collectif Photeurs de trouble, met en place un dispositif de prises de vues à l’ancienne au Larvoratoire. Les photographes (Geoffroi Caffiery, François Chanussot, Caroline Chik, Simon Jourdan, Yana O’Connell) proposent aux participants d’entrer dans le lieu aménagé temporairement en studio, et de partager une expérience photographique.


Cette action, soigneusement préparée en amont et nécessitant une préparation et des moyens importants, est à la fois orientée vers la production et la médiation : elle vise à mieux faire connaître au public les origines de la photographie.


À ce jour, les Photeurs de trouble ont collecté plusieurs centaines d’images originales (des positifs directs non reproductibles) sur différents supports (ambrotypes sur verre, ferrotypes sur aluminium noir, positifs sur papier photographique, Polaroids grand format...).

Présentation


Chaque année, en février, à l’approche des « Gras » une frénésie étrange s’empare de Douarnenez…

Les carnavaliers cherchent l’accessoire inopiné, inédit et invraisemblable, la touche du costume qui posera le personnage.

Tout se fait en secret jusqu’au début d’une festoierie qui durera cinq jours !

 

Alors, aux bars, sur le port, dans les venelles, le long des escaliers, sur les chemins de terre qui mènent à la mer, aux balcons et au fond des jardins, c’est un autre monde et un autre temps qui se lèvent. Nous sommes dans une fiction fantaisiste, et parfois inquiétante. Une fête queer, un atelier de recyclage, un essai fantastique, un poème burlesque. Des univers multiples s’entrecroisent, se séduisent, se séparent, se cherchent… s’oublient. Les arbres semblent plonger leurs racines dans le sang bleu des morts, et les corps blancs des goélands traversent l’obscur en fantômes nostalgiques. 

 

Cette frénésie sans relâche culmine au soir du cinquième jour quand on brûle, enfin, au milieu de la foule épuisée, la figure tutélaire du « Den Paolig », pantin de ferraille affublé de couleurs, auréolé d’une gloire éphémère, voué à un déclin de papier mâché, livré à la liesse intempestive d'une ville repue de ses fables.


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